Coup d’état en Birmanie: le «grand frère» chinois impliqué?

Revenons pour commencer sur les évènements récents en Birmanie.

La leader Birmane Aung San Suu Kyi et d’autres chefs du parti au pouvoir de la Ligue nationale pour la démocratie ont été arrêtés par l’armée birmane tôt le matin du 1er février.

Dans la plupart des régions de Birmanie, les communications ont été interrompues, les services bancaires ont été suspendus et les aéroports bloqués.

Malgré les menaces de certains cadres de l’armée la semaine dernière, qui avaient été démenties vendredi, cette action militaire soudaine a surpris, et le peuple birman et le monde.

Le coup d’État a été déclenché par des allégations de l’armée birmane selon lesquelles Aung San Suu Kyi et son parti avaient commis une fraude lors des élections générales de novembre dernier.

L’armée a rejeté les résultats des élections, mais la commission électorale birmane a quant à elle rejeté les allégations de fraude électorale de l’armée.

La Birmanie est un pays important dans le départ des nouvelles routes de la soie, l’initiative Belt and Road.

En janvier 2020, il y a un an, Xi Jinping et Aung San Suu Kyi ont paraphé 33 accords, dont le projet-phare d’une gigantesque zone industrielle et un port en eaux profondes d’1,3 milliard de dollars dans l’ouest du pays.

En janvier de cette année, donc peu avant le coup d’État, des hauts fonctionnaires du Parti communiste chinois ont visité la Birmanie à deux reprises.

Lors de sa visite en Birmanie le 12 janvier, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré pour la première fois Suu Kyi.

Il a ensuite rencontré seul Min Aung Hlaing, le principal chef militaire et cerveau actuel du coup d’État, considéré comme plus pro-communiste.

Wang Yi a dit des choses lors de sa rencontre avec Min Aung Hlaing qu’il n’a pas dit quand il a rencontré Aung San Suu Kyi.

Wang Yi lui a dit que le Parti communiste chinois était un «Pauk-Phaw (frère)» de la Birmanie.

De même, Min Aung Hlaing n’a pas hésité à parler de ce «frère», lui disant directement qu’il pensait que les résultats des élections de novembre étaient problématiques et que l’armée pourrait prendre des mesures.

Nous n’avons pas encore suffisamment d’informations pour comprendre ce que fait le Parti communiste chinois dans les coulisses de ce coup d’État en Birmanie.

Mais l’ambiguïté du grand frère chinois est quelque chose qui mérite d’être étudié de plus près.

La Birmanie s’est déjà aliéné l’Occident au sujet des Rohingyas, et un coup d’État de l’armée birmane élargirait encore le fossé entre eux et l’Occident, permettant au régime chinois de profiter de la situation.

Avinash Paliwal, maître de conférences à l’Université de Londres, estime que l’approbation tacite par le parti communiste chinois des actions de l’armée birmane a contribué au coup d’État et que les progrès démocratiques de la Birmanie pourraient être considérablement affectés.

Si la Birmanie est complètement subordonnée au régime chinois, alors non seulement le parti communiste chinois pourra étendre son projet Belt and Road, mais il pourra également continuer à développer son contrôle sur l’océan Indien à travers la Birmanie.

La Birmanie se trouve dans «l’arrière-cour» de la Chine au sud-ouest ; elle est entourée par la Chine au nord et l’océan Indien au sud.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Chine a combattu l’armée japonaise, elle a reçu le soutien des Alliés via la route Yunnan-Birmanie, la route Stilwell et l’oléoduc Chine-Inde-Birmanie.

Cela montre à quel point la Birmanie est stratégiquement importante pour la Chine et peut servir de voie de secours dans des périodes critiques.

En août 2017, le site internet MyanmaHwa a publié un article de Li Chenyang et Song Shaojun intitulé «Perception et réponse de la Birmanie au projet Belt and Road».

D’après cet article, Xi Jinping a officiellement proposé cette initiative à la Birmanie en 2013.

En 2011, selon le magazine Le Point, un précédent projet de barrage chinois en Birmanie avait été abandonné suite à la colère de la population locale.

Aux Etats-Unis, un article récent paru dans le New York Times a révélé que John Weaver, un républicain et membre clé du Projet Lincoln, anti-Trump, avait harcelé sexuellement, en ligne, 21 hommes dont plusieurs mineures.

Selon l’article, Weaver envoie depuis des années des messages non sollicités et sexuellement provocants à de jeunes hommes, souvent en suggérant qu’il pourrait les aider à trouver du travail en politique.

Un autre visage du marais, un autre visage anti Trump.

Et notons pour finir que, bien que ces révélations soient importantes, très peu d’écho en ont été fait dans les médias traditionnels.

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