Le transfuge qui dérange - Suicide dans l'industrie nucléaire chinoise: une autre forme de défection

Pour commencer aujourd’hui, quelques mots sur le développement de l’histoire du transfuge chinois qui aurait fait défection aux Etats-Unis en février.

Après que SpyTalk a révélé pour la première fois l’identité possible du transfuge, un responsable du gouvernement américain a finalement contacté l’émission pour dire que les informations faisant état de la défection de ce haut fonctionnaire chinois n’étaient pas vraies.

Pourtant lorsque SpyTalk préparait son sujet, il a sollicité des commentaires du département d’État, mais il n’y a eu aucune réponse.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi l’administration Biden niait les rumeurs maintenant, le responsable a répondu : "C’est plus une question de politique" et a dit à SpyTalk de parler à la Maison Blanche.

Le responsable a également déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer ou nier où se trouvait exactement Dong, le supposé transfuge chinois et qu’il n’en dirait pas plus.

Peu de temps après que le responsable américain ait rejeté les rumeurs, Pékin a également réagit à son tour.

L’ambassade de Chine à Washington a informé les médias américains la semaine dernière que le haut responsable du contre-espionnage en question avait assisté à une conférence sur la sécurité le 23 juin.

Et cette fois une photo est sortie sensé prouvait les faits : Dong est assis à l’extrême droite avec quatre autres responsables du régime chinois lors d’une réunion de l’organisation de coopération de Shanghai.

Mais là encore, cette photo n’a pas convaincu grand monde.

Le membre de la Convention nationale républicaine, Solomon Yue, a affirmé que la photo de la conférence avait été modifiée.

Il a même photoshopé son propre visage sur la photo pour montrer "qu’il pourrait aussi être à la réunion".

Solomon Yue est également vice-président et chef de la direction de Republicans Overseas.

Il a dit qu’il avait des informations privilégiées de la DIA, Defense Intelligence Agency, donc l’armée américaine, et qu’il avait parié que si la nouvelle de la défection de Dong Jingwei n’était pas vraie, il démissionnerait de son poste.

Solomon Yue a finalement tweeté : la « DIA a toujours #Dong Jingwei sous sa protection. »

Le 14 juin dernier, CNN a signalé que le réacteur EPR numéro 1 de Taishan en Chine, présentait « un risque radioactif imminent ».

Et c’est Framatome qui l’aurait indiqué aux autorités américaines le 3 juin dernier, d’après CNN.

La centrale nucléaire de Taishan est détenue à 30 % par EDF et à 70 % par le China Guangdong Nuclear Power Group, CGN.

Le 16 juin, le chef de l’Administration nationale de la sûreté nucléaire du ministère chinois de l’Environnement s’est voulu rassurant.

Mais d’après un article du Figaro, la contamination du circuit primaire était, fin mai, de l’ordre de deux fois supérieure au seuil qui, en France, commande l’arrêt du réacteur dans les 48 heures,

d’après une source ayant eu connaissance du document envoyé par Framatome aux autorités américaines.

Toujours d’après le Figaro, la première alerte date d’octobre dernier.

L’exploitant de l’EPR numéro 1 de Taishan avait décelé une potentielle « inétanchéité » des gaines des crayons, rapporte aujourd’hui EDF.

Mais très peu de gaz se dégageait alors.

Les semaines passent et la situation se détériore.

En décembre, CGN entame alors « un dialogue » avec l’autorité de sûreté chinoise pour demander tout simplement un rehaussement des seuils déclenchant un arrêt du réacteur.

Ce qui arrivera assez rapidement.

Le lendemain des déclarations rassurantes de l’Administration nationale de la sûreté nucléaire du ministère chinois de l’Environnement, le 17 juin, un expert chinois les plus importants dans le domaine nucléaire s’est suicidé en sautant de son immeuble.

Zhang Zhijian avait 58 ans et était directeur adjoint et professeur d’énergie nucléaire à l’Université d’ingénierie de Harbin.

Il était également un haut fonctionnaire du PCC, membre du comité permanent du PCC dans cette université.

Facebook est de nouveau à "l’honneur" aux Etats-Unis.

La Cour suprême du Texas a décidé vendredi que Facebook pourrait être tenu responsable si les trafiquants sexuels utilisaient la plate-forme pour s’attaquer aux enfants.

Trois poursuites ont été déposées au Texas concernant des adolescents victimes de trafic sexuel qui auraient rencontré leurs agresseurs sur Facebook.

Les procureurs ont également déclaré que Facebook avait fait preuve de négligence pour ne pas avoir bloqué les trafiquants sexuels.